En ce 23 mai 2021, Villiers-le-bel honorait la mémoire de l'esclavage. Du XV au XIXe siècle, plus de 11 millions de femmes, d'hommes et d'enfants furent déportés d'Afrique pour travailler dans les plantations des colonies françaises, dans des conditions de vie très dures. "L'espérance de vie d'un esclave sur une plantation était de moins de 10 ans", a ainsi tenu à rappeler Jean-Louis Marsac, le maire, dans son discours. Villiers-le-Bel a été parmi les premières communes à avoir reconnu le drame de l'esclavage. Elle continue à le faire, chaque 23 mai, au pied du monument de marbre du parc Jean-Vilar. "Cette journée nous permet de ne pas oublier les nombreux combats qu'il nous reste à mener, notamment sur la transmission de l'histoire, la lutte contre le racisme, héritage de cette période coloniale ou la lutte contre l'esclavage moderne."
Un travail de mémoire encore nécessaire, cette année plus que jamais. C'est Lydia Jean, représentante de l'association CM98, qui l'a rappelé dans son discours. "Depuis 2017, ni l'Etat, ni la Fondation pour la mémoire de l'esclavage n'ont jamais organisé une seule commémoration pour le 23 mai. Y compris cette année où nous célébrons les 20 ans de la loi l'instituant. L'Etat ne respecte pas sa propre loi et ne considère pas les descendants d'esclaves que nous sommes. La mémoire de nos ancêtres est bafouée." Des mots durs qu'a partagé François Pupponi, député de la circonscription. "Il va falloir de nouveau se battre pour que la France honore ce qu'elle a fait de bien, mais aussi écoute les victimes et leur rende hommage. C'est ce que fait Villiers-le-Bel ce jour à travers cette cérémonie."
Plusieurs gerbes de fleurs ont été déposées devant la stèle du parc Jean-Vilar, par le maire, les élus, les partis politiques, les associations. Cette cérémonie s'est conclue par la lecture d'un slam, écrit par l'un des membres de l'association AIA.
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