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Publié le 17/07/2023 par Mairie de Villiers-le-Bel

« J’ai commencé avec un poisson rouge et j’ai terminé avec des chèvres, des moutons » . À seulement 18 ans, il s’occupe d’une ferme au nord du Puits-La-Marlière. Emre Aydemir est un jeune qui a su donner vie à sa passion. Portrait.

« Tu as vu la nouvelle dinde ? Tu peux entrer, elle ne te fera rien ! ». Emre ouvre la porte d’un petit abri. Aucun des deux enfants qui l’accompagne n’ose faire un pas vers l’animal, pourtant paisible. Autour de nous, des poules, des oies, abritées sous les arbres d’une sorte de sous-bois. De l’autre côté d’un enclos, le terrain d’aventure où les enfants viennent construire des cabanes avec l’aide bienveillante d’une équipe d’éducateurs. Nous contournons un grand trou creusé au sol « C’est là qu’on va faire la mare. Les enfants du terrain d’aventure m’aident », décrit Emre, tout en surveillant ses accompagnateurs du coin de l’oeil

Vis ta vie de berger-lycéen

Emre est venu exceptionnellement cette après-midi pour nous présenter la ferme qu’il gère dans le cadre d’un service civique sur son temps libre de lycéen. Au moment de la visite, il vient de fêter ses 18 ans. Il en a la fraîcheur et l’énergie, bien que ses journées ne ressemblent pas à celles d’un jeune ordinaire : « Je passe à 5 heures le matin pour sortir les moutons. On va sur le Champ des possibles, jusqu’à l’entrepôt. Quand j’ai cours, je le fais jusqu’à 7h30, et quand j’ai pas cours, ça va jusqu’à 12h, 14h ».

 Un emploi du temps de berger-lycéen très chargé pour Emre, surtout quand il s’agit d’aller récupérer la bande de moutons partis en goguette dans une école. « On dirait pas comme ça, mais ce sont des animaux très sociables », commente Emre. « J’ai plusieurs races de moutons. Ici, j’ai de la Suffolk, une brebis anglaise, de la brebis du massif central, la Lacaune qui est connue pour son lait. J’ai aussi de la Manèch ».

Un an plus tôt, il fait la rencontre d’Alain Sartori, chargé de mission pour l’Agenda 2030, lequel lui présente Géraldine Medda et Cédric Planchette. Ces deux élus, également impliquée dans l’association les As du Puits songeaient déjà à installer une ferme au Puits-La-Marlière, au niveau du Champ des possibles. Ils trouvent en Emre le bon référent pour le faire.

« Je suis content qu’Alain, Géraldine et Cédric m’aient mis ce terrain à disposition parce que les animaux peuvent se percher sur les arbres, comme les poules. Les arbres les protègent du soleil. Pour élever des animaux, il faut respecter beaucoup de critères. Tu ne peux pas te contenter de lâcher des oies et des poules dans la nature et te dire que c’est bon. Le mieux, c’est un espace naturel comme celui-ci » expose Emre.

Vimeo Video : Rendez-vous à la Ferme pédagogique

L’ami des animaux

Passionné de bêtes, Emre l’a toujours été, depuis que, petit, il regardait des documentaires animaliers. « J’ai commencé avec un poisson rouge et j’ai terminé avec des chèvres, des moutons. Prochainement des lamas ou un âne, au Parc des Sports peut-être ». Pour en apprendre toujours plus, Emre s’est formé en fil des rencontres, en allant poser des questions à des professionnels, comme des éleveurs, mais aussi des circassiens et «pas mal de vétérinaires ». Ces connaissances, Emre les met à profit dès que possible pour défendre ses petites bêtes face à l’adversité.

« Les animaux qui se font tuer ça m’arrache le coeur », confie-t-il. Dans ce coin de Villiers à la lisière du Mont Griffard, les poules peuvent se faire agresser par des renards et des fouines. « On m’amène régulièrement des animaux blessés, comme des pigeons. Mais c’est pas la SPA ici ! », commente en rigolant Emre.

Il est vrai que l’attention qu’Emre porte à ses bêtes inspire confiance. Nous passons devant l’enclos destiné aux oies, et situé sur le Champ des possibles. Une voile blanche a été tendue au-dessus de l’enclos pour les protéger du soleil. À nos pieds, des hautes herbes qu’Emre a semées lui-même « parce que les oies en raffolent », explique-t-il. « On a oies de Toulouse à bavette ici. Elles sont en voie d’extinction à cause des croisements. », dit Emre, tout en portant notre attention sur la plus jeune
d’entre elles : « Comme vous voyez les oies muent. Elles changent de plumes, parce qu’on change de saison. Ce sont les oies le plus jeunes qui font ça. Celle-ci est née ici ! » complète-t-il, fièrement.

Plus tard, Emre s’imagine avec une ferme exotique où l’on trouverait « des lamas, des grues, des paons arlequins, des paons blancs, des bleus. J’aimerais faire des croisements de paons pour que ça fasse des couleurs magnifiques ». Mais dans l’immédiat, il finit ses études au lycée Maryse Condé à Sarcelles, où il a l’opportunité de faire de l’écopâturage, une pratique dont il voudrait peut-être faire son métier. « On met des moutons sur des parcelles. C’est mieux que la tondeuse, ça ne pollue pas et les moutons laissent des engrais naturels. C’est pour une gestion plus écologique des espaces verts ». Visiblement, le talent n’attend pas les années, surtout quand il s’agit d’environnement.

En images

Infos pratiques

Lieu

Champ des Possibles

Au nord du Puits-la-Marlière, à l'extrémité de la rue Seurat. - 95400 Villiers-le-Bel

49.011814,2.400587
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