Une réunion d'évaluation des situations de violences faites aux femmes se réunit deux jeudis matin par mois au commissariat.
Ce dispositif s’adresse aux femmes violentées et qui sont dans un état de détresse. Pour faire appel à cette cellule spéciale, les femmes se trouvant dans ces situations peuvent solliciter de nombreux partenaires de ce dispositif : « Nous sommes partis du constat qu’on avait tendance à perdre les femmes victimes après un premier signalement au CCAS. Par ailleurs, certaines femmes ont peur de porter plainte par crainte des représailles dans leur couple. Passer par cette cellule est un autre moyen de se rapprocher de la police », explique Djida Techtach, Adjointe au Maire déléguée à l’égalité femmes/hommes.
Les deux points forts de cette démarche : la coordination et la réactivité.
Réactivité, grâce à la régularité des rendez-vous qui permet de répondre à des situations d’urgence.
Coordination, car toutes les instances qui peuvent intervenir dans le parcours d’une femme violentée sont autour de la table :
• Le Centre Communal d’Action Sociale (ou CCAS) qui est un premier point d’entrée
• La Police Municipale
• Le Service Social Départemental (ou SSD)
• Le Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles (ou CIDFF)
• Le Commissariat
• La Plateforme départementale d’Accompagnement Social à l’Hôtel
• L’Association Du côté des Femmes
Le Contrat local de lutte contre les violences conjugales et intrafamilliales
Ces réunions d’évaluation s’inscrivent au sein du Contrat Local de lutte contre les violences conjugales et intrafamilliales signé le 25 novembre 2019 par la Ville de Villiers-le-Bel, le Tribunal de Grande Instance, le Parquet, l’Éducation Nationale, plusieurs associations et le Centre Hospitalier de Gonesse. Ce contrat Local est une des applications de la loi du 4 août 2014. Partant du constat que les situations de violences conjugales sont encore plus fréquentes en Île-de France et dans les quartiers populaires qu’ailleurs, la Ville a eu à coeur de mener des actions concrètes et adaptées aux besoins des Beauvillésoises, qui sont majoritairement victimes de ces violences conjugales.